35 citoyens seront tirés au sort dès lundi pour s’exprimer tout au long de la compagne de vaccination. Le président souhaitait effectivement associer la société civile à ce processus.
Emmanuel Macron l’avait promis lors de son allocution du 24 novembre. La stratégie de vaccination n’exclura pas la société civile et ne sera pas exclusivement conçue par des technocrates. Régulièrement critiqué pour sa politique “centralisée“, il souhaite justement corriger le tir. Il formera ainsi un collectif de citoyens destiné à se prononcer régulièrement sur la campagne de vaccination. La fonction publique tirera ainsi 35 français au sort afin de constituer ce collectif. Un tirage au sort répondant à divers considérations (sexe, diplôme, milieu social…) afin de mieux représenter la société. Il aura lieu aujourd’hui.
Le comité devra faire part de ses approbations et de ses réticences sur la stratégie gouvernementale alors que le Conseil Économique et Social encadrera ses travaux . Il remettra d’ailleurs un rapport au gouvernement cet été. Cependant, la mesure ne fait pas l’unanimité. L’opposition l’a effectivement vivement critiquée. Les Républicains estiment en effet que les citoyens ne sont pas habilités à effectuer cet exercice. Il devrait revenir à des députés ayant le temps et les compétences nécessaires à cette mission. A l’inverse, les écologistes fustigent le manque d’ambition de celle-ci. Ils déplorent que l’avis exprimé par le comité soit simplement consultatif. Yannick Jadot parlant même de “foutage de gueule”.
Après avoir présenté cette mesure, Gabriel Attal a également défendu la campagne du gouvernement. “On ne juge pas le succès d’une campagne vaccinale de six mois au bout de sept jours. Nous avons le même nombre de doses que nos voisins, mais nous avons choisi un chemin différent. Le choix de protéger d’abord les populations les plus à risque, pour lesquelles il y a davantage de logistique et de précautions à prendre, conduisait à un démarrage forcément progressif. Nous l’assumons mais, comme l’a dit le président de la République, cela ne peut justifier des délais inutiles“.