La crise sanitaire a effectivement eu de terribles répercussions sur la pauvreté. Ce seront 235 millions de personnes qui auront besoin d’aide humanitaire l’an prochain. Soit une hausse de 40%…
Il s’agit malheureusement d’un record. Jamais l’ONU n’avait lancé un tel appel à l’aide. Mais nécessité fait loi. La pandémie a effectivement provoqué une forte misère sociale. Outre la hausse de la pauvreté, de nombreuses famines ont également impacté les pays les plus vulnérables. Des populations déjà durement éprouvés par la pauvreté traditionnelle, les migrations, les conflits ou les aléas climatiques. Les fonds souhaités par l’ONU visent ainsi prioritairement 160 millions de personnes touchés par ces différents fléaux.
Le constat est terrible. Pour la première fois depuis 20 ans, l’extrême pauvreté a augmenté. Alors que plusieurs famines se profilent à l’horizon… “Le tableau que nous présentons est le plus sombre que nous ayons jamais exposé en matière de besoins humanitaires à venir” avertit ainsi Mark Lowcock, responsable des affaires humanitaires au sein de l’ONU. En effet. L’espérance de vie a chuté et le nombre annuel de décès liés aux grandes maladies (sida, paludisme, tuberculose…) devrait doubler. Certains pays sont enfin au bord de la famine (Yémen, Burkina Faso, Soudan du Sud…) alors que d’autres y sont exposés (Afghanistan, la zone du Sahel…).
Cette année, les donateurs internationaux ont versé 17 milliards de dollars sur les 29 demandés. Un record.