En raison de la guerre en Ukraine, l’OCDE prévoit que la croissance de l’économie mondiale ne sera que de 3 % cette année. Auparavant, elle avait tablé sur 4,5.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique mondiale en raison de la guerre en Ukraine. L’OCDE a annoncé que la croissance devrait être de 3 % cette année, au lieu des 4,5 % prévus précédemment.
En 2023, la croissance devrait être de 2,8 % au lieu des 3,2 % prévus précédemment. Pour l’Allemagne, l’OCDE prévoit une croissance de 1,9 % en 2022 et de 1,7 % en 2023.
L’inflation sera également plus élevée en raison de la guerre et durera plus longtemps que prévu, a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann. On s’attend maintenant à ce que le taux soit de 8,5 pour cent, le plus élevé depuis 1988.
La guerre et l’embargo pétrolier imposé à la Russie affectent la reprise économique. La hausse de l’inflation érode le pouvoir d’achat, ce qui ralentit la reprise de la consommation privée. L’incertitude croissante, la flambée des prix de l’énergie et les pénuries de nouveaux matériaux affectent de nombreux secteurs, ainsi que l’investissement privé et les exportations. L’OCDE recommande que les programmes de soutien visant à atténuer la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires soient ciblés précisément sur les ménages et les entreprises qui en ont besoin.
L’OCDE appelle à une plus grande coopération internationale
“La hausse des prix des matières premières affecte les pays du monde entier, accroissant les pressions inflationnistes, réduisant les revenus réels et les dépenses, et ralentissant ainsi la reprise économique.” – a déclaré M. Cormann. Cette situation est due à la guerre en Russie, qui “affecte les revenus réels, la croissance économique et les perspectives d’emploi dans le monde entier.”
Selon l’OCDE, une coopération internationale plus étroite est nécessaire. En outre, il est important de fournir une aide aux pays touchés par des ruptures d’approvisionnement et de lutter contre les restrictions à l’exportation.
Par ailleurs, la guerre a une fois de plus démontré l’importance de la sécurité énergétique. “Une transition énergétique plus rapide permettrait non seulement de réduire les émissions de CO2 mais aussi d’améliorer la sécurité de l’approvisionnement”, – a-t-il déclaré. Mais le développement à grande échelle des énergies renouvelables “nécessite également du cuivre, des terres rares et d’autres matières premières que seuls quelques pays possèdent.” Un commerce mondial ouvert est donc essentiel tant pour la transition énergétique que pour la sécurité énergétique.