Le pape François a accepté la démission de l’archevêque Michel Aupetit dans le cadre d’une controverse concernant une relation antérieure présumée avec une femme avant qu’il ne soit archevêque de Paris.
Dans un communiqué du bureau de presse du Saint-Siège publié le 2 décembre, le pape François a accepté la démission présentée par Mgr Aupetit et a nommé Mgr Georges Pontier, archevêque émérite de Marseille, administrateur apostolique par intérim.
Aupetit, qui a été installé dans la capitale française en 2018, a écrit au pape après que l’hebdomadaire français Le Point a publié un rapport le dépeignant comme une figure autoritaire et source de division.
Le rapport a également soulevé des préoccupations concernant les contacts d’Aupetit avec une femme remontant à 2012, lorsqu’il était vicaire général de l’archidiocèse de Paris.
L’archevêque de 70 ans, qui a eu une vocation tardive à la prêtrise après avoir travaillé comme médecin, a déclaré au Point qu’il n’avait pas de relation avec la femme. Il a déclaré : “Mon comportement à son égard a pu être ambigu, suggérant ainsi l’existence entre nous d’une relation intime et de relations sexuelles, ce que je réfute fermement… J’ai décidé de ne plus la revoir et je l’en ai informée.”
Aupetit a déclaré au quotidien catholique français La Croix qu’il avait parlé de sa situation au cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques du Vatican, ainsi qu’à l’archevêque Celestino Migliore, nonce apostolique en France.
“Ce n’est pas à cause de ce que j’aurais dû faire ou ne pas faire dans le passé – sinon je serais parti depuis longtemps – mais pour éviter la division, si je suis moi-même une source de division”, a-t-il déclaré.
Dans une déclaration du 2 décembre, également publiée sous forme de message vidéo, Aupetit a déclaré : “Les événements douloureux de la semaine dernière, dont j’ai déjà parlé, m’avaient conduit à remettre ma mission entre les mains du pape François afin de préserver l’archidiocèse de la division que la suspicion et la perte de confiance provoquent toujours.”
“J’ai reçu cette lourde charge de l’archidiocèse de Paris et j’ai essayé de l’accomplir avec ferveur et dévouement. Je rends grâce à Dieu, qui m’a toujours fait le don d’un regard bienveillant sur mes semblables et de l’amour des gens, ce qui m’a conduit à l’exercice de la médecine en premier lieu. La bienveillance est quelque chose de profondément ancré en moi et les difficultés des relations entre les personnes ne l’entament pas.”
Il a ajouté : “J’ai bien sûr été très perturbé par les attaques dont j’ai fait l’objet. Aujourd’hui, je remercie Dieu que mon cœur soit profondément en paix. Je remercie les très nombreuses personnes qui m’ont témoigné leur confiance et leur affection au cours des huit derniers jours.”
“Je prie pour ceux qui ont pu me souhaiter du mal comme nous l’a enseigné le Christ, qui nous aide au-delà de nos pauvres forces. Je demande pardon à ceux que j’ai pu blesser et vous assure tous de ma profonde amitié et de ma prière, qui sera toujours la vôtre.”
Concluant son message, il a rappelé les mots de sa première homélie en tant qu’archevêque de Paris : “Ne regardez pas l’archevêque, contemplez le Christ !”.