L’Élysée tient actuellement un conseil de défense relatif à la crise sanitaire. Les questions d’un confinement ou d’une obligation de vaccination y seront évoquées.
Il est toujours difficile de gérer une crise dans un environnement hostile et incertain. Le gouvernement en sait quelque chose. En effet, près d’un an après le début de l’épidémie, aucun consensus ne se dégage. Et ce aussi bien auprès de la classe politique que du monde scientifique ou économique. Car la crise est multifactorielle. Ainsi, une gestion efficace repose davantage sur des facteurs non maitrisables, comme la discipline de la population, sa jeunesse ou la bonne tenue des hôpitaux que sur une politique d’action. De ce fait, l’incertitude demeure. Pire, elle pèse sur tous les choix possibles et inimaginables.
Alors que faire ? C’est ce que tentera de mettre en place le conseil de défense du jour. La piste d’un troisième confinement est privilégiée. En effet, les fêtes de fin d’année renforcent le risque de propagation alors que la reprise scolaire, universitaire ou professionnelle approche. Un confinement d’une quinzaine de jours permettrait notamment de décaler ces rentrées et d’enrayer le risque de contamination. Le maire de Nancy estime d’ailleurs qu’un troisième confinement est inéluctable. Alors que l’OMS s’attend au pire pour le début de l’année 2021.
Car la prudence reste de mise. Même si la campagne de vaccination démarre, avec des résultats encourageants, les doses restent insuffisantes pour créer une immunité collective. Il faudra attendre le mois d’aout pour y parvenir. Dès lors, il faudra gérer la dernière ligne droite de l’épidémie. La question des déplacements à l’étranger se posera également alors que des variantes du virus émergent en Afrique du Sud ou au Royaume-Uni.