Après un long épisode de négociations tumultueuses, les deux partis pourraient trouver un accord in extremis. Le Royaume-Uni a effectivement fait d’importantes concessions sur des sujets sensibles.
Il s’agit d’un dénouement inespéré. En effet, tout semblait indiquer qu’il n’y aurait pas d’accord entre les deux puissances. D’une part, le Brexit obéissait à une logique de profonde scission entre le Royaume-Uni et l’Union. Les britanniques avaient effectivement perdu la guerre économique intraeuropéenne, en particulier contre l’Allemagne. Ils avaient un déficit commercial avec la quasi totalité des États membres. En outre, à l’heure où la Commission Von der Leyen souhaite emprunter un tournant géopolitique, les britanniques désiraient rester dans une approche purement économique. Ainsi, au moment des négociations pour un accord, de profondes scissions apparaissaient entre les deux camps.
Mais aujourd’hui, l’ambiance est plus détendu. Sans être pour autant à la fête. Car si les britanniques ont fait d’importantes concessions au niveau de la pêche, point sensible par excellence des négociations, tout n’est pas achevé pour autant. Le diable se nichant dans les détails, il faut encore étudier, analyser et développer les derniers pans de la négociation. L’objectif étant d’aboutir à un compromis entre la Commission et le Royaume-Uni. Un processus qui pourrait durer plusieurs jours. Mais il reste suffisamment de temps pour qu’un traité entre en application provisoire le 1er janvier. Date où le Royaume-Uni aura définitivement abandonné le marché unique.
Une solution idéale alors que les inquiétudes étaient nombreuses. Une absence d’accord aurait sérieusement compliqué la tâche de nombreuses entreprises. En particulier au niveau de la pêche, où la concurrence fait rage entre la France, les britanniques ou le Danemark. Un éventuel accord pacifierait ses relations et éviterait toute concurrence déloyale. Enfin, un accord serait un signal politique fort pour une Union devant affronter bien des défis.