Le bilan de l’année 2019 vient d’être réalisé. Et il est alarmant. Ce sont plus de 140 000 victimes qui ont été recensés, soit une augmentation de 16% par rapport à l’année précédente.
C’est une des grandes priorités du gouvernement. La lutte contre les violences domestiques fait effectivement figure de nécessité à l’heure actuelle. Les femmes sont les premières victimes de la situation. Elles représentent en effet 88% des victimes de violence conjugale. 146 d’entre elles ont d’ailleurs péri sous les coups de leurs (ex) compagnons. Une hausse de 25% par rapport à l’an passé. Des chiffres d’autant plus inquiétants quand on sait que beaucoup ne victimes ne portent pas plaintes après de telles agressions.
Cependant, la hausse des violences enregistrées pourrait être positive pour la société. Selon le ministère de l’Intérieur, elle serait la répercussion du Grenelle des violences conjugales initié en septembre 2019. Un grenelle incitant notamment les victimes à porter plainte afin de lutter contre l’omerta entourant certaines violences. Le département du Doubs enregistre le plus fort taux de violences conjugales. La Côte-d’Or, les Côtes-d’Armor et la Seine-Saint-Denis sont également fortement touchés. La Corse et la Creuse enregistrent en revanche les taux les plus faibles.
Dans le même temps, les outrages sexistes sont également en hausse. Les forces de l’ordre ont constaté 1.004 infractions entre le 1er août 2019 et le 31 juillet 2020. Contre 742 sur la même période un an plus tôt. Les deux tiers des outrages concernent des actes sexistes “portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante à l’égard d’une personne“.