Le ministre des affaires étrangères a exprimé son soutien au président français. Il estime que les propos d’Emmanuel Macron ne discriminent en aucune façon les musulmans et appellent ces derniers à respecter son message.
Alors que les propos du président français ont suscité une forte controverse dans le monde musulman, avec de nombreuses manifestations et demandes d’excuses, le chef de l’État a pu compter sur le soutien des Émirats. Un soutien s’ajoutant à celui exprimé par l’Inde quelques jours auparavant. Un soutien ô combien précieux pour la France alors que les critiques sont vives dans de nombreux pays musulmans comme le Bangladesh, le Pakistan ou encore la Palestine.
De nombreux manifestants et chefs d’États se sont exprimés contre la volonté d’Emmanuel Macron de défendre le principe de caricature. Le président français avait indiqué que celui-ci faisait partie intégrante de la culture française et de la liberté d’expression. Une liberté indispensable selon-lui à l’État de droit et au bon fonctionnement de la démocratie. Alors que la majorité du monde musulman souhaitait un contrôle étendu de celui-ci, en particulier autour des questions relatives à la religion. Les caricatures opérées contre le prophète Mahomet sont ainsi particulièrement critiquées.
Mais sont également dans le viseur les propos et actions relatifs à l’islam politique. Le président Turc, Recep Tayyip Erdogan, y avait vu une volonté de marginaliser les musulmans. Il avait alors multiplié les propos insultants à l’égard d’Emmanuel Macron. Ce dernier a cependant pu compter sur le soutien des Émirats dans cette lutte. Le ministre émirati des affaires étrangères a ainsi défendu la position française. “Il faut écouter ce qu’a vraiment dit Macron dans son discours. Il ne veut pas de ghettoïsation des musulmans en Occident et il a tout à fait raison. Les musulmans doivent mieux s’intégrer et l’État français est en droit de chercher les moyens d’y parvenir tout en luttant contre le radicalisme et l’enfermement communautaire“.
Il a enfin vivement critiqué Erdogan. “Dès qu’il voit une faille ou une faiblesse, il l’utilise pour accroître son influence. C’est seulement lorsqu’on lui montre la ligne rouge qu’il se montre prêt à négocier“.