La présidente de la Commission Européenne s’est exprimée aujourd’hui devant le Parlement Européen. Plusieurs points cardinaux, tels que l’écologie, le numérique ou la géopolitique émergent de son discours sur l’avenir de l’Europe.
Renforcer la résistance de l’Europe grâce à plus de coopération. Tel pourrait être la ligne directrice du discours prononcé par la dirigeante allemande ce matin devant les parlementaires européens. La présidente de la Commission a fortement insisté sur les leçons à tirer de la crise sanitaire. Selon elle, le coronavirus a mis en lumière la nécessité pour les Etats membres de coopérer activement et de raisonner de manière collective. Une donnée indispensable dans l’objectif de prendre les mesures adéquates tout en protégeant plus efficacement les économies des déprédations liées à la crise. Consciente que celle-ci a fragilisé l’Union, Ursula Von Der Leyen appelle cette dernière à se ressaisir pour aller de l’avant.
Une coopération également indispensable dans la réalisation de plusieurs objectifs chers à la commission Von Der Leyen. A commencer par la transition écologique, qualifiée de grande priorité. Ainsi, le plan de relance de 750 milliards d’euros sera composé à 30% d’obligations vertes. L’objectif étant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030 (par rapport au niveau de 1990). Elle a également rappelé que l’Union Européenne était le leader mondial de la finance verte et le premier émetteur d’obligations vertes dans le monde.
Qualifiée de “commission très géopolitique” par Clément Beaune, secrétaire général en charge des affaires européennes, la présidente s’est également exprimée sur la Turquie. Elle a mis en garde cette dernière contre toute tentative d’intimidation à l’égard de ses voisins et affirmée que Chypre et la Grèce pourront toujours compter sur une pleine solidarité européenne pour défendre leurs souverainetés. La présidente a également critiqué le Royaume-Uni sur sa volonté de ne pas respecter certains points de l’accord signé il y a quelques mois et appeler les britanniques à tenir leurs engagements.
Afin de mutualiser ressources et intérêts dans les secteurs stratégiques, la dirigeante allemande souhaite mettre en place une “Union Européenne de la santé”. L’objectif étant de créer une agence de recherche et développement particulièrement avancée en matière de bio médicaments, à l’instar du modèle américain. En ce qui concerne le numérique, elle a fait part du besoin d’élaborer un plan commun avec des objectifs clairement définis pour 2030, et tout particulièrement autour de thèmes comme les compétences numériques ou la connectivité.
Enfin, la présidente a tenu à défendre les valeurs de l’Union. Elle a ainsi contestée les “zones sans LGBT”, les “discours de haine” et a défendu la création d’un plan d’action contre le racisme. Elle a enfin appelé chaque Etat membre a effectué sa part dans l’accueil des réfugiés.