Entrée en vigueur ce mardi, cette mesure tend à élargir le champs d’action des autorités pour lutter contre la consommation des stupéfiants malsains car dans « 99 % des cas, le procès-verbal d’un consommateur de cannabis pris en flagrant délit est classé sans suite par la justice, ou se résume par un simple rappel à la loi », déplore Frédéric Lagache, délégué du syndicat Alliance-police nationale.
Annoncée en fin juillet par le premier ministre, Jean Castex, lors d’une visite à Nice après des violences commises dans le quartier des Moulins, épicentre de drogue de la ville, la nouvelle mesure portant consommation de drogue et de cannabis est entrée en vigueur ce mardi. Les personnes testées positives à la consommation de cannabis ou d’autres stupéfiants seront passibles d’une amende forfaitaire de 200 euros. Si réglée quinze jours après l’interpellation, elle est minorée à 150 euros. Sinon, elle est majorée à 450 euros à plus de 45 jours après l’interpellation
Bien que, comme l’affirmait Jean castex, «L’important dans une peine, ce n’est pas sa sévérité, mais sa certitude», les policiers déplorent le laxisme des sanctions réservées aux consommateurs de stupéfiants car «L’interpellation d’un fumeur de cannabis pris en flagrant délit, c’est minimum une demi-journée pour dresser un procès-verbal. Pendant ce temps on ne peut pas faire autre chose ». De plus, «99 % des cas, le procès-verbal d’un consommateur de cannabis pris en flagrant délit est classé sans suite par la justice, ou se résume par un simple rappel à la loi », rappellait Frédéric Lagache. La police espère, en plus de cette nouvelle mesure entrée en vigueur ce mardi, la mise en place des sanctions plus sévères pour lutter contre ce fléau.
Toutefois, ce nouveau dispositif est déjà encourageant car les consommateurs de stupéfiants sont à présent sanctionnés et plus uniquement les dealers.