Les pays européens, dont la France, ont été pressés par les États-Unis d’interdire à Huawei de construire leurs réseaux 5G. Washington a affirmé que Pékin utilise l’équipement de l’entreprise pour l’espionnage. La Chine a nié à plusieurs reprises les accusations.
Les autorités françaises ne seront pas en mesure de renouveler les licences pour les équipements de Huawei après leur expiration, ce qui ouvrira la voie au retrait du géant chinois de la technologie des réseaux 5G français d’ici 2028, a rapporté Reuters citant trois sources proches du dossier.
Selon le rapport, le gouvernement a informé les entreprises envisageant d’acquérir des équipements Huawei 5G des licences non renouvelables. Les sources ont déclaré que la majorité des licences pour Huawei duraient de trois à cinq ans, tandis que ses concurrents européens, à savoir Nokia et Ericsson, avaient obtenu des autorisations de huit ans.
L’agence française de cybersécurité ANSSI avait précédemment déclaré qu’elle autoriserait les opérateurs à utiliser des équipements 5G pendant trois à huit ans. Cependant, l’agence a appelé les entreprises technologiques n’utilisant pas actuellement l’équipement de Huawei à éviter de l’acquérir.
L’avenir de Huawei en Europe
Les rapports interviennent au milieu de l’incertitude entourant le déploiement de la 5G de Huawei en Europe, qui découle de rapports faisant état de risques pour la sécurité que l’équipement de l’entreprise technologique chinoise poserait. Selon un rapport du Financial Times en janvier, l’UE cherche à limiter l’accès de Huawei aux réseaux 5G à travers le bloc en raison de problèmes de sécurité.
Les États-Unis ont accusé à plusieurs reprises Huawei de ses liens présumés avec le gouvernement chinois et ont imposé des sanctions à l’entreprise.
Plus récemment, le Royaume-Uni a fait demi-tour sur Huawei, en restreignant son accès aux réseaux 5G en raison de problèmes de sécurité nationale et de la pression politique des États-Unis.
La Chine et Huawei ont nié avec véhémence les accusations, les qualifiant d’injustifiées, politiquement motivées et violant les pratiques concurrentielles.