Placé en détention provisoire jusqu’en septembre, l’ex-journaliste et conseiller de l’Agence spatiale russe Ivan Safronov a été inculpé de haute trahison ce lundi 13 juilletIl n’a pas plaidé coupable.
Soupçonné d’avoir transféré des informations secrètes du domaine de la coopération militaro-technique et de la défense à un service de l’Otan, l’ex-journaliste et conseiller de l’Agence spatiale russe Roscosmos, Ivan Safronov, a été inculpé de haute trahison ce 13 juillet, a fait savoir à Sputnik son avocat, Ivan Pavlov.
«Les charges présentées contre Ivan ne sont pas claires. On ne sait pas par qui, selon l’enquête, Ivan a été recruté, quelles informations, à qui et comment il les a transmis, et aussi à quel moment», a-t-il ajouté.
En outre, d’après l’avocat, il n’y a pas d’informations prouvant que M.Safronov ait reçu de l’argent des services spéciaux tchèques.
Une vidéo en soutien à Safronov
Pour soutenir Ivan Safronov, plusieurs journalistes couvrant l’actualité du Kremlin ont enregistré un message vidéo. La séquence a été publiée sur la chaîne Telegram «Liberté pour Safronov!».
Parmi eux figurent des journalistes de médias russes tels que TASS, Vedomosti, RBC et Moskovski Komsomolets.
Arrestation du conseiller du chef de Roscosmos
Le 7 juillet, un tribunal de Moscou a placé Ivan Safronov en détention provisoire jusqu’au 6 septembre dans le cadre d’une accusation de haute trahison.
Selon le Service fédéral de sécurité (FSB), le conseiller du chef de Roscosmos, Dmitri Rogozine, est soupçonné d’avoir transféré des informations secrètes du domaine de la coopération militaro-technique et de la défense à un service de l’Otan. La défense d’Ivan Safronov a indiqué que les enquêteurs le soupçonnent de travail au profit des services spéciaux tchèques depuis 2012. L’affaire concerne le transfert d’informations militaro-techniques sur les livraisons d’armes aux pays africains, les États-Unis étaient le destinataire final de ces informations.
Les avocats de cet ancien journaliste des médias russes Kommersant et Vedomosti précisent que, selon Ivan Safronov, l’affaire est liée à l’un de ses articles publiés dans le journal Kommersant. Pour la maison d’édition concernée, les accusations ciblant Safronov sont absurdes.
D’après Roscosmos, l’interpellation du conseiller n’est pas liée à son travail au sein de cette corporation d’État.