L’application controversée de traçage numérique, votée ce 27 mai au Parlement, doit être mise en place à l’échelle nationale le mardi 2 juin.
Le Sénat dominé par l’opposition de droite a donné son accord mercredi soir à l’application pour smartphone StopCovid, un outil de traçage numérique qui doit contribuer à combattre la propagation du coronavirus.
A l’issue d’un débat, 186 sénateurs ont voté pour (majorité du groupe LR, LREM, Indépendants), 127 ont voté contre (PS, CRCE à majorité communiste, majeure partie du RDSE à majorité radicale) et 29 sénateurs (essentiellement centristes) se sont abstenus.
Devant l’Assemblée puis le Sénat en soirée, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a longuement insisté sur les “garanties” entourant cette application “temporaire, d’installation volontaire, non identifiante et transparente”.
Une application pointé du doigt bien que basée sur le volontariat
Ces deux votes, bien que sans valeur contraignante pour le gouvernement, sont un motif de satisfaction pour le secrétaire d’Etat chargé du numérique Cédric O, en première ligne sur le sujet, alors que le Premier ministre, absent lors du débat parlementaire, paraît circonspect.
L’application “sera utile dans la lutte contre le virus. Notre seul objectif est de sauver des vies”, a réagi Cédric O après le vote du Sénat.
Sur une base de personne volontaire, StopCovid permettra à un individu positif au coronavirus d’envoyer une alerte automatique à tous les utilisateurs avec lesquels elle a eu un “contact prolongé” récemment, à moins d’un mètre et durant plus de quinze minutes, afin qu’ils se fassent tester à leur tour.