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Covid-19: Agnès Buzyn convoquée à la CJR pour sa gestion de la crise

Agnès Buzyn

L’ancienne ministre de la Santé, qui a démissionné de son poste à la mi-février 2020, est convoquée ce vendredi devant la Cour de justice de la République (CJR) en vue d’une éventuelle mise en examen pour sa gestion de la crise du Covid-19.

L’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a démissionné de son poste mi-février 2020, au début de l’épidémie de Covid-19, est convoquée ce vendredi 10 septembre devant la Cour de justice de la République (CJR) à Paris, avant une éventuelle mise en examen. Cette convocation par la CJR, seule juridiction habilitée à juger les ministres dans l’exercice de leurs fonctions, s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte depuis juillet 2020 sur la manière dont le gouvernement a géré cette épidémie. A l’issue de cette audience, Agnès Buzyn pourra être mise en examen ou repartir sous la condition plus favorable de témoin assisté, si elle parvient à convaincre les juges qu’il n’y a pas assez d’indices graves ou concordants qui peut être retenu contre elle.

Agnès Buzyn affirme avoir prévenu l’Elysée du « danger » potentiel du coronavirus.

Elle a quitté le gouvernement à la mi-février 2020 pour se présenter sans succès à la mairie de Paris, et a été remplacée par Olivier Véran. En janvier, il avait pourtant déclaré publiquement que « le risque de propagation du coronavirus dans la population est très faible », reconnaissant que cette analyse pouvait « évoluer ». Devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion de la crise sanitaire, Agnès Buzyn avait indiqué fin juin 2020 avoir alerté l’Élysée et Matignon depuis janvier de la même année sur le « danger » du coronavirus.

« Abstention de combattre un sinistre » et « mise en danger de la vie d’autrui »

Après que le Comité des plaintes du CJR, composé de juges seniors, a jugé que 9 plaintes contre le service administratif étaient recevables, l’enquête a commencé en juillet 2020. Dès lors, d’autres plaintes ont été jugées recevables et ont rejoint l’enquête. Dimanche dernier, François Molins, le procureur général près la Cour de cassation, représentant le parquet de la CJR, a annoncé sur LCI que « 14.500 plaintes » concernant la gestion de l’épidémie avaient été signifiées à la CJR.

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